• Feb 9, 2024

La certification CASI, à quoi vous attendre ?

  • Jen
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Courant 2021, je faisais mes premiers pas dans la nutrition canine et découvrais un étrange monde où on entendait tout et son contraire. Mon besoin malsain de comprendre pourquoi-ci et pourquoi-ça me poussait de plus en plus loin et rapidement, je remarquais un titre qui revenait souvent chez les nutritionnistes canins américains que je suivais : le « CASI certified nutritionist ». Mais qu’est-ce que c’était que ce truc ?

Le Companion Animal Sciences Institute est un organisme canadien privé proposant plusieurs programmes comme le comportement (canin, félin, équin…) mais aussi, le fitness et la nutrition canine, le tout se basant sur des sources scientifiques.
Pour s’inscrire, pas besoin d’être déjà dans le milieu médical et/ou canin. La formation « Canine Nutrition » ne nécessite qu’un contrat à signer et le paiement adéquat.

Structure et programme

Cette formation se divise en six grandes parties :

  1. Nutrition canine générale. On y verra tout ce qui sera abordé dans les cours suivants mais de façon assez basique. Un petit échauffement avant de passer aux choses sérieuses.

  2. Macronutriments. On parlera donc… des macros !

  3. Micronutriments. Tous les minéraux et vitamines seront décortiqués les uns après les autres.

  4. Digestion canine. De la bouche à la… sortie.

  5. La nutrition selon les stades de vie. On apprendra les spécificités du chiot, de la femelle en reproduction, du jeune chiot et du chien adulte.

  6. Initiation aux différents modes d’alimentation. Petfood, raw feeding, ration ménagère… ils seront tous abordés, même le régime végane !

Une fois votre inscription validée, vous recevrez deux PDF : un « handbook » d’une quinzaine de pages contenant les instructions pour vos rendus (format et noms pour les fichiers, interligne à respecter, etc.), et un livret d’une soixantaine de pages dont je parlerai au paragraphe suivant. Il faudra aussi vous procurer deux livres, le Small Animal Clinical Nutrition (SACN) qui est téléchargeable gratuitement et le Introduction to Veterinary Anatomy and Physiology, trouvable pour une dizaine d’euros sur internet.

Le livret comprend une cinquantaine de questions par cours qu’il faudra reporter sur un fichier word et y répondre en allant chercher dans les livres cités plus haut et en indiquant toujours la page où vous avez trouvé la réponse. Ces livres ne sont donc pas facultatifs et il ne faut évidemment pas recopier mot pour mot mais reformuler.
Chaque cours se termine ensuite par une rédaction sur le thème du cours et vous devrez citer au minimum deux sources basées sur la science. À chaque fois, vous aurez le choix entre environ cinq sujets différents, avec la possibilité de proposer votre propre sujet, qui doit d’abord être approuvé par l’instructrice évidemment.
Il faudra obtenir au minimum 80% de bonnes réponses pour valider un cours et vous aurez la possibilité de renvoyer vos réponses deux fois en prenant en compte les corrections de l’instructrice si vous n’atteignez pas ces 80%.

Les formations CASI se font entièrement en ligne et à votre rythme et vous aurez une durée totale d’un an à partir de votre date d’inscription pour terminer la formation. Vous aurez aussi accès à un groupe FB fermé dans lequel vous pourrez discuter avec l’instructrice et les autres participants ainsi que des anciens élèves, et y poser des questions si vous êtes perdu.

Une fois votre certification en poche, un deuxième groupe FB vous sera ouvert, réservé cette fois aux diplômés et vous pourrez y télécharger un calculateur et participer à des workshops avec les autres membres pour apprendre à formuler. Je ne saurai en dire plus car je ne suis allée que deux ou trois fois sur ce groupe.

Mon ressenti

Je me suis lancée dans cette formation après avoir fait celles de RFN. J’avais donc quelques connaissances, assez pour monter une recette NRC mais les subtilités de la nutrition canine m’étaient totalement inconnues. Le premier cours sur les notions de base est passé comme une lettre à la poste puis… les choses se sont compliquées. Cation, anaérobie, nucléotide, cycle de Krebs… je comprenais littéralement un mot sur trois et c’était souvent le mot de liaison. Le moindre paragraphe du SACN me prenait des heures de recherches car pour comprendre un mot, il me fallait d’abord la définition de cinq autres et mes cours de physique chimie du lycée sont loin… très loin ! Tous les soirs, je me couchais avec la tête saturée de termes scientifiques compliqués.
Ce qui m’amène au premier point que j’ai adoré avec cette formation : les notions abordées à partir de la deuxième partie peuvent être vraiment effrayantes pour un débutant et pourtant j’avais vraiment l’impression qu’on me prenait par la main pour me guider. C’était plutôt réconfortant et rassurant.

Au fil des semaines, j’emmagasinais de plus en plus de connaissances et j’avais donc moins besoin de chercher le moindre mot dans le dictionnaire. Je commençais à mieux comprendre aussi le fonctionnement des cours et malheureusement, il devenait alors plus facile aussi d’anticiper où chercher précisément dans les chapitres des livres pour répondre à telle ou telle question puisque ces dernières suivent en parallèle quasi parfait la lecture des livres.

J’ai adoré travailler sur les rédactions et fouiller les méandres des internets pour trouver des sources fiables, lire une étude qui renvoyait vers d’autres et se retrouver avec des informations dans tous les sens pour les restructurer ensuite. Un point me chagrine : les instructions indiquant à plusieurs reprises d’être le plus concis possible sur ses réponses, je me suis donc tenue à un « oui », « non » ou des explications minimum pour les questions. Ça plus ces mêmes instructions demandant de rendre une rédaction de minimum une page, j’ai assumé que cet écrit ne devait pas non plus faire des tartines de pages et me suis donc restreinte à deux pages grand maximum en essayant d’inclure tout ce que je trouvais utile au sujet que j’avais choisi et de jeter le reste. Il ne s’agissait pas non plus d’écrire un mémoire de fin d’études après tout. Cependant, en allant jeter un œil récemment sur le groupe FB, j’ai lu que certains avaient envoyé des essais d’une bonne vingtaine de pages et la prof en avait été ravie. Tant pis pour moi mais ne faites pas la même erreur !

Le deuxième point qui m’a conquis est le rythme. Étant indépendante depuis la fin de mes études, je ne suis pas du tout douée pour suivre un rythme de rendu fixe tous les mois. Cette formation m’était donc parfaitement adaptée car je pouvais réellement m’organiser comme je le voulais. Et effectivement, certains mois j’étais plus libre et pouvais donc enchaîner très rapidement, puis je n’y touchais plus pendant des semaines car trop occupée, etc. Certains d’entre vous apprécieront ce point tandis que d’autres auront besoin de plus de rigueur pour rester motivés.

Je me souviens que juste après avoir terminée, je me sentais un peu déçue et sur ma faim. Pour écrire cet article, je suis retournée décortiquer mes cours et le site de la formation et je me suis surprise à repenser à tous ces points positifs qui m’ont aidés à aller jusqu’au bout et à regarder avec beaucoup d’intérêt le programme de la formation « advanced ». Ça tombe bien, je suis toujours à la recherche de nouvelles formations à suivre.

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